|
Chanin:
Les dernières nouvelles...
de l'an de grâce 2002
Bonus:
Pour aller à Chanin, pas de route, il faut monter à pieds. Avec près de mille mètres de dénivelée en montée, il faut à peu près 2 heures et demi pour un bon marcheur pour y arriver depuis la route. Mais la montée est si belle que c'est un plaisir en soi. Et puis sivous avez le courage, vous pouvez monter encore 800 mètres de plus, et vous voilà à près de 3000m au sommet de la cime des Torches, belvédère exceptionnel sur la Meije, les Grandes rousses, les Aiguilles d'Arves et le Mont Blanc...
Un courageux l'a fait et a pris plein de photos en passant, du bas en haut, en passant par Chanin: Jean Pierre Riond, accompagnateur en montagne. Voyez son album, découvrez les paysages de la montée à Chanin en attendant de les voir par vous mêmes... et merci à lui.
Album de photos de la montée à Chanin...
Dans cette même page, après la Toussaint 2002:
Consultez aussi les autres archives:
Toussaint 2002
Dernier séjour avant l'hiver... La Toussaint.
Les chasseurs du coin, souvent empruntent la clé pour aller chasser le chamois qui ne manque pas là haut (il est rare de ne pas en voir quand on est autour de Chanin). Il faut vérifier que tout est en état, et bien fermer le chalet (la moindre ouverture pourrait être fatale au chalet, étant donné la force du vent là haut).
Ouf et merci... tout est impeccable.
Il reste alors à vite allumer le poelle, (il ne fait que 5 degrés dans le chalet)
et à
préparer à manger.
La recette préférée de Chanin: on prend une des marmites
en fonte, on met beaucoup d'huile dans le fond, puis des pommes de terre, des
courgettes, et ce que l'on trouve (ici même des champignon), on laisse
mijoter un bon bout de temps, et voilà.
C'est peut être un peu gras... mais qu'est-ce que c'est bon avec des diots
grillés sur le poelle et du Beaufort des Arves!
,
Après une bonne nuit, belle vue, et on admire la vue sur le Mont Blanc
Derrière: la cîme des Torches
Et
après une bonne ballade "plein les yeux" avec une clareté
de vue extraordinaire (de Chanin, nous pouvions voir jusqu'à la Tournette
au dessus du lac d'Annecy, et en montant juste au dessus sur le plan de la Gouille,
nous avons pu voir le Cervin),
Un dernier regard à notre petit hote (un épicéa planté
là l'an dernier par Marc, il a déjà tenu un an, ce qui
n'est pas mal à 2200m)
Et on redescend jusqu'à cet hiver...
et vous aurez une très belle et grosse photo (250 Ko) des Aiguilles d'Arves vues de Chanin. Je me la suis mise en fond d'écran.
Cette photo a été prise par Greg Girollet qui m'a accompagné là haut et qui a pris la pluspart des photos ci dessus.
Eté 2002
Ca y est, le Chanin refait à 10 ans...
Le chalet lui même doit avoir près de 600 ans, ou plus (voir l'étude: "Le chalet de Chanin"), mais nous l'avons refait en été 1992, et il a donc tenu 10 ans. C'est beaucoup plus que ce que laissaient espérer les pessimistes.... " Ca ne tiendra jamais..." alors, on est bien content. D'autant que de toujours, Chanin, particulièrement exposé aux vents sur sa crête a toujours dû être plus ou moins refait assez régulièrement.
Encore que nous restons humbles. C'est vrai qu'il a résisté même à la terrible tempête de Noël 99, mais peut être que la chance nous a un peu aidé, si le vent s'y était pris un peu différemment... Pour parodier Gérard d'Aboville disant après sa traversée du Pacifique: "ce n'est pas moi qui ai vaincu le pacifique, c'est lui qui m'a laissé passé", je dirais: "Ce n'est pas notre ouvrage qui a vaincu les tempêtes, ce sont elles qui l'ont laissé debout..."
En dix ans, il n'a pas pris une ride, juste un petit peu de patine de bon alloi.
Voyez, par exemple ces deux photos, la première prise en septembre 1992 juste après la reconstruction, et la seconde en été 2002 par un visiteur ami.
Cet été, nous n'avons pas pu profiter beaucoup du bon air de Chanin (un peu quand même, heureusement). En effet, Chanin, c'est bien, mais cela suppose une base de départ. En l'occurence, notre maison de village, presque mille mètres plus bas, au Villard de Saint Jean d'Arves que vous voyez là.
Et comme la famille s'aggrandit, et qu'en plus nous sommes deux frères, nous avons racheté un bout de ruine derrière chez nous pour la réhabiliter. Alors, voilà, au programme: maçonnerie, charpente, couverture etc etc...
Etat d'origine...
Démontage de la toiture pourrite
Mise en place des nouveaux éléments de charpente
Couverture... et on voit le travail de maçonnerie pour boucher les trous des murs.
Cliquez celle ci pour l'aggrandir et avoir en plus des légendes...
Et voilà,
c'est presque fini, il ne reste plus (!) qu'à mettre une couche d'isolant
des liteaux, de l'aggloméré marine, re-des-liteaux, du "paradial",
re-re-des-liteaux-mais-plus-gros, et les tôles... Ce sera fait.
On voit aussi sur cette photo Chanin juste en face sur son arête, et la première maison de base au toit de bardeaux connue sous le nom mystérieux de "Maison de Jéricho"
Mais Chanin n'est pas resté seul. Quelques courageux visiteurs y sont allés, et certains nous ont parlé sur Internet de leur promenade, soit avant, soit après.
Voici par exemple quelques magnifiques photos que nous a envoyé un accompagnateur en montagne de passage dans la région: Jean Pierre Riond.
Album de photos de la montée à Chanin...
En voici deux ou trois extraits:
D'abord, dans la montée, l'un des très nombreux Lys martagon qui pullulent sur le chemin:
Ensuite, l'arrivée à Chanin... vous l'avez déjà vue juste au dessus, mais vous pouvez la voir là en plus gros
Après, on continue à monter sur le Plan de la Gouille, là on voit chanin de dessus:
Et puis, en montant toujours sur l'arête vers la cîme des Torches, la vue commence à se dégager de plus en plus,
Et en prime, si en plus vous cliquez sur cette dernière image, vous aurez la légende avec le nom des choses que l'on y voit...
Et enfin... il ne fait pas toujours beau à Chanin. C'est vrai qu'on pourrait croire, parce qu'on prend toujours les photos quand il fait beau... alors voilà Chanin sous la pluie:
Et en fait, ce n'est pas désagréable, la montagne a une ambiance extraordinaire dans le mauvais temps. Je ne parle pas des orages qui sont toujours extraordinaires là haut... et même parfois terrifiant. La veille du jour où j'ai pris cette photo (vers le 28 juillet), l'orage me tombant dessus dans la montée m'a fait motivé pour monter à toute vitesse (1 heure depuis le torrent du Vallon où j'avais laissé la moto).
Au retour le lendamain, programme plus calme: pluie et brouillard, calme, tranquilité, isolement, moments extraordinaires, même si en descendant dans le chemin, les herbes hautes gardant les gouttes d'eau vous mouillent inexorablement à un point tel qu'en moins de dix minutes les "super guides" sont transpercées, et que l'on a l'impression d'avoir plongé jusqu'à la taille dans un torrent...
Et voilà, rendez vous après la Toussaint...
Avril 2002
Ce coup ci, il fait, beau... il n'y a pas à hésiter... en route pour la première visite de Chanin.
Pour le Chemin, le choix est fait de prendre quand même le "chemin d'hiver" qui est mieux dégagé et à l'abris des avalanches (il reste encore beaucoup de neiges dans les pentes nord)
Le Chemin en rouge est ce qui a été fait en moto, passant par Entraigues, puis en rose le chemin poursuivi à pieds (et avec des petites croix, le chemin normal qui a été délaissé là pour aller chercher l'herbe plus à gauche). et en vert, le chemin normal de l'été.
Partià 10h 30 du Vallonnet (vous voyez, on ne se lève quand même pas trop tôt), arrivée à 13h à Chanin après deux heures d'ascension solitaire, d'abord à pieds, puis en raquettes, il ne faut pas se plaindre.
Au cours de la montée, signalons quand même quelques événements importants: d'abord la jolie présence des Aiguilles d'Arves (c'est l'avantage de ce chemin, elles sont présentes tout le temps) ici vues de la partie dans les arcosses (entre la forêt et la neige):
Puis une petite visite à l'emplacement des lacets du chemin normal de montée au lieu dit du "chargeur" (endroit du chemin où il y avait un peu plus de place et où le mulet pouvait faire demi-tour facilement. Il restait donc là et on le chargait de foin à cet endroit pour la descente). Ce lacet du chemin est très très important, parce que c'est le premier endroit où l'on voit apparaître le haut du toit du chalet... C'est vrai qu'il faut quand même bien regarder... mais ça encourage:
Après, le chalet redisparaît pour réapparaître brutalement en derrière un buisson appelé "buisson magique"
Et voilà, on y est presque...
fois là haut, tout va bien, comme d'habitude, la congère de neige a dégagé l'entrée de la grange, faisant qu'il n'y a jamais de problème pour entrer dans le chalet même quand il y a beaucoup de neige:
De là haut, un petit coup d'oeil sur "Le Villard", le village d'en bas où nous avons notre maison:
On voit aussi là le beau toit en lauzes, ainsi que la neige qui monte dessus (protègeant le chalet des coups de vent d'est).
Et puis une autre vue de l'autre côté pour vérifier que tout va bien:
Et hop... on redescend, et on ne peut s'empêcher de jeter des coups d'oeil sur le chalet qu'on quitte toujours à regret:
Et voilà... c'était une belle journée, le chalet a bien passé l'hiver... et avec encore un peu de chances, nous pourrons fêter l'anniversaire des dix ans de sa reconstruction (c'était en juillet-août 2002). S'il tient dix ans... c'est déjà pas mal pour une maison aussi exposée, qui de toute façon était réparée ou reconstruire assez régulièrement.
A cet été...
,
Février 2002
Mais donc là, les conditions étaient tout de même particulièrement dangereuse, avec des masses énormes de neige peu stabilisées... sans compter le vent qui a fait son travail là dessus en altitude.
Il faut donc croire que Chanin n'aura pas eu de visite cette hiver... Quel dommage.
Heureusement,
des yeux amicaux veillent...
et voilà Chanin le 24 février dernier...
Les seuls visiteurs sont les renards et les chamois dont on voit les traces à côté du chalet. Paradoxalement la quantité de neige ne semble pas extraordinaire autour de la maison, mais c'est l'effet du vent qui souffle toujours très fort en hiver et qui dégage l'arête.
On voit aussi bien la neige qui recouvre le toit de la "cave" et qui fait la jonction avec le sol... tant mieux, c'est le secret de la longévité du chalet et de sa résistance au vent qui justement souffle toujours de là (voir la congère en haut à droite).
Vous pouvez voir cette joli photo en plus gros là:
http://geo.hmg.inpg.fr/caplain/aviation/jpegs/020224/:
ou en encore plus gros là:
http://geo.hmg.inpg.fr/caplain/aviation/jpegs/020224/L/21.jpg:
Bravo... et merci au photographe aviateur Michel Caplain.
Chanin est le seul chalet d'alpage à bénéficier d'une surveillance aérienne constante... Quelle chance
Archives:
Janvier 2002
Vous
pouvez nous écrire vos remarques,
vos questions, vos encouragements...
en cliquant sur ce petit parchemin :