Chanin a eu chaud lors de la terrible tempête de décembre 1999. Particulièrement exposé tout seul sur son arête, déjà en temps normal le vent peut y souffler d’une telle force qu’il est parfois difficile même de tenir debout à côté du chalet.
Vu d’en bas, aux jumelles, le chalet semblait n’avoir pas trop souffert, sauf quelque chose de bizare au niveau de la cave.
En février 2000 expédition pour aller se rendre compte sur place: plus de 1000 mètres de dénivelée dans la neige par un chemin astucieux permettant de limiter les risques d’avalances…
Et… ouf, bonne surprise, effectivement, tout est intact… sauf la couverture en tôle de la cave qui a souffert. Des tôles ont été soulevées.
Une réparation de fortune permet d’éviter que l’eau rentre encore plus dans la maison…
Mais il sera impossible de les remettre en place. Tout s’est déplacé et on ne peut plus les réemboîter.
Décision est alors prise de profiter des travaux indispensables pour remettre la cave avec sa couverture d’origine en lauzes.
Il a en effet été trouvé autour du chalet quelques grosses lauzes de 4cm d’épaisseur, de 60 ou 80cm de long sur 40cm de large avec les deux trous en haut pour les fixer, et l’explication ne peut être que la cave pas assez pentue pour les bardeaux en bois avait été couverte jusqu’au XIXe siècle en lauzes. Cette disposition est d’ailleurs encore visible sur certains chalets de Saint-Sorlin où la cave est couverte en lauzes, celles-ci même recouvertes de terre, ce qui permettait en plus d’avoir une bonne isolation conservant la cave au frais.
Un morceau de lauze descendu a permis de voir que la société Cabo-Canals à La Bathie propose des Lauzes d’espagne noires qui ressemblent exactement. Un calcul rapide montre qu’il faut près de 5 tonnes le lauzes pour couvrir la cave… et donc qu’il faudra aussi en renforcer la charpente.