Toussaint 2002

Dernier séjour avant l’hiver… La Toussaint.

Les chasseurs du coin, souvent empruntent la clé pour aller chasser le chamois qui ne manque pas là haut (il est rare de ne pas en voir quand on est autour de Chanin). Il faut vérifier que tout est en état, et bien fermer le chalet (la moindre ouverture pourrait être fatale au chalet, étant donné la force du vent là haut).

Ouf et merci… tout est impeccable.

Il reste alors à vite allumer le poelle, (il ne fait que 5 degrés dans le chalet)

et à préparer à manger.
La recette préférée de Chanin: on prend une des marmites en fonte, on met beaucoup d’huile dans le fond, puis des pommes de terre, des courgettes, et ce que l’on trouve (ici même des champignon), on laisse mijoter un bon bout de temps, et voilà.
C’est peut être un peu gras… mais qu’est-ce que c’est bon avec des diots grillés sur le poelle et du Beaufort des Arves!

 

 

 

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Après une bonne nuit, belle vue, et on admire la vue sur le Mont Blanc

Derrière: la cîme des Torches

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et après une bonne ballade "plein les yeux" avec une clareté de vue extraordinaire (de Chanin, nous pouvions voir jusqu’à la Tournette au dessus du lac d’Annecy, et en montant juste au dessus sur le plan de la Gouille, nous avons pu voir le Cervin),
Un dernier regard à notre petit hote (un épicéa planté là l’an dernier par Marc, il a déjà tenu un an, ce qui n’est pas mal à 2200m)


Et on redescend jusqu’à cet hiver…

 

En bonus, cliquez là

et vous aurez une très belle et grosse photo (250 Ko) des Aiguilles d’Arves vues de Chanin. Je me la suis mise en fond d’écran.

Cette photo a été prise par Greg Girollet qui m’a accompagné là haut et qui a pris la pluspart des photos ci dessus.

Eté 2002

Ça y est, le Chanin refait à 10 ans…

Le chalet lui même doit avoir près de 600 ans, ou plus (voir l’étude: "Le chalet de Chanin"), mais nous l’avons refait en été 1992, et il a donc tenu 10 ans. C’est beaucoup plus que ce que laissaient espérer les pessimistes…. " Ca ne tiendra jamais…" alors, on est bien content. D’autant que de toujours, Chanin, particulièrement exposé aux vents sur sa crête a toujours dû être plus ou moins refait assez régulièrement.

Encore que nous restons humbles. C’est vrai qu’il a résisté même à la terrible tempête de Noël 99, mais peut être que la chance nous a un peu aidé, si le vent s’y était pris un peu différemment… Pour parodier Gérard d’Aboville disant après sa traversée du Pacifique: "ce n’est pas moi qui ai vaincu le pacifique, c’est lui qui m’a laissé passé", je dirais: "Ce n’est pas notre ouvrage qui a vaincu les tempêtes, ce sont elles qui l’ont laissé debout…"

En dix ans, il n’a pas pris une ride, juste un petit peu de patine de bon alloi.

Voyez, par exemple ces deux photos, la première prise en septembre 1992 juste après la reconstruction, et la seconde en été 2002 par un visiteur ami.

 

Cet été, nous n’avons pas pu profiter beaucoup du bon air de Chanin (un peu quand même, heureusement). En effet, Chanin, c’est bien, mais cela suppose une base de départ. En l’occurence, notre maison de village, presque mille mètres plus bas, au Villard de Saint Jean d’Arves que vous voyez là.

Et comme la famille s’aggrandit, et qu’en plus nous sommes deux frères, nous avons racheté un bout de ruine derrière chez nous pour la réhabiliter. Alors, voilà, au programme: maçonnerie, charpente, couverture etc etc…

Etat d’origine…

Démontage de la toiture pourrite

Mise en place des nouveaux éléments de charpente

Couverture… et on voit le travail de maçonnerie pour boucher les trous des murs.


Cliquez celle ci pour l’aggrandir et avoir en plus des légendes…

Et voilà, c’est presque fini, il ne reste plus (!) qu’à mettre une couche d’isolant des liteaux, de l’aggloméré marine, re-des-liteaux, du "paradial", re-re-des-liteaux-mais-plus-gros, et les tôles… Ce sera fait.

On voit aussi sur cette photo Chanin juste en face sur son arête, et la première maison de base au toit de bardeaux connue sous le nom mystérieux de "Maison de Jéricho"

 

Mais Chanin n’est pas resté seul. Quelques courageux visiteurs y sont allés, et certains nous ont parlé sur Internet de leur promenade, soit avant, soit après.

Voici par exemple quelques magnifiques photos que nous a envoyé un accompagnateur en montagne de passage dans la région: Jean Pierre Riond.

Album de photos de la montée à Chanin…

En voici deux ou trois extraits:

D’abord, dans la montée, l’un des très nombreux Lys martagon qui pullulent sur le chemin:

Ensuite, l’arrivée à Chanin… vous l’avez déjà vue juste au dessus, mais vous pouvez la voir là en plus gros

Après, on continue à monter sur le Plan de la Gouille, là on voit chanin de dessus:

Et puis, en montant toujours sur l’arête vers la cîme des Torches, la vue commence à se dégager de plus en plus,

 

Et en prime, si en plus vous cliquez sur cette dernière image, vous aurez la légende avec le nom des choses que l’on y voit…

 

Et enfin… il ne fait pas toujours beau à Chanin. C’est vrai qu’on pourrait croire, parce qu’on prend toujours les photos quand il fait beau… alors voilà Chanin sous la pluie:

Et en fait, ce n’est pas désagréable, la montagne a une ambiance extraordinaire dans le mauvais temps. Je ne parle pas des orages qui sont toujours extraordinaires là haut… et même parfois terrifiant. La veille du jour où j’ai pris cette photo (vers le 28 juillet), l’orage me tombant dessus dans la montée m’a fait motivé pour monter à toute vitesse (1 heure depuis le torrent du Vallon où j’avais laissé la moto).

Au retour le lendamain, programme plus calme: pluie et brouillard, calme, tranquilité, isolement, moments extraordinaires, même si en descendant dans le chemin, les herbes hautes gardant les gouttes d’eau vous mouillent inexorablement à un point tel qu’en moins de dix minutes les "super guides" sont transpercées, et que l’on a l’impression d’avoir plongé jusqu’à la taille dans un torrent…

Et voilà, rendez vous après la Toussaint…

Avril 2002

Ce coup ci, il fait, beau… il n’y a pas à hésiter… en route pour la première visite de Chanin.

Pour le Chemin, le choix est fait de prendre quand même le "chemin d’hiver" qui est mieux dégagé et à l’abris des avalanches (il reste encore beaucoup de neiges dans les pentes nord)

 

 

Le Chemin en rouge est ce qui a été fait en moto, passant par Entraigues, puis en rose le chemin poursuivi à pieds (et avec des petites croix, le chemin normal qui a été délaissé là pour aller chercher l’herbe plus à gauche). et en vert, le chemin normal de l’été.

Partià 10h 30 du Vallonnet (vous voyez, on ne se lève quand même pas trop tôt), arrivée à 13h à Chanin après deux heures d’ascension solitaire, d’abord à pieds, puis en raquettes, il ne faut pas se plaindre.

 

 

 

 

Au cours de la montée, signalons quand même quelques événements importants: d’abord la jolie présence des Aiguilles d’Arves (c’est l’avantage de ce chemin, elles sont présentes tout le temps) ici vues de la partie dans les arcosses (entre la forêt et la neige):

Puis une petite visite à l’emplacement des lacets du chemin normal de montée au lieu dit du "chargeur" (endroit du chemin où il y avait un peu plus de place et où le mulet pouvait faire demi-tour facilement. Il restait donc là et on le chargait de foin à cet endroit pour la descente). Ce lacet du chemin est très très important, parce que c’est le premier endroit où l’on voit apparaître le haut du toit du chalet… C’est vrai qu’il faut quand même bien regarder… mais ça encourage:

Après, le chalet redisparaît pour réapparaître brutalement en derrière un buisson appelé "buisson magique"

Et voilà, on y est presque…

fois là haut, tout va bien, comme d’habitude, la congère de neige a dégagé l’entrée de la grange, faisant qu’il n’y a jamais de problème pour entrer dans le chalet même quand il y a beaucoup de neige:

 

De là haut, un petit coup d’oeil sur "Le Villard", le village d’en bas où nous avons notre maison:

On voit aussi là le beau toit en lauzes, ainsi que la neige qui monte dessus (protègeant le chalet des coups de vent d’est).

Et puis une autre vue de l’autre côté pour vérifier que tout va bien:

Et hop… on redescend, et on ne peut s’empêcher de jeter des coups d’oeil sur le chalet qu’on quitte toujours à regret:

Et voilà… c’était une belle journée, le chalet a bien passé l’hiver… et avec encore un peu de chances, nous pourrons fêter l’anniversaire des dix ans de sa reconstruction (c’était en juillet-août 2002). S’il tient dix ans… c’est déjà pas mal pour une maison aussi exposée, qui de toute façon était réparée ou reconstruire assez régulièrement.

Février 2002

Que de neige… que de neige. Il n’est pas facile d’accéder à Chanin l’hiver. Nous avons beau avoir un petit chemin spécial, là c’était quand même trop. Il est vrai que le chemin d’été est impratiquable dès qu’il y a de la neige, il est trop exposé aux avalanches, en particulier dans toute sa partie en traversée sous le "Montzard". Alors nous avons travaillé à remettre en état un très vieux chemin passant par les ancies chalets du "Mollard du bois". Ce chemin a l’avantage de rester tout le long dans une grande foret, et on arrive sur la crête aux ruines du chalet de l’"Arcosse", puis il n’y a plus qu’à remonter l’arête jusqu’à Chanin. Donc là, peu de danger d’avalanches. Le plus dangereux consiste au départ à longer le fond de la vallée de Valfroide depuis Entraigues jusqu’au Vallonnet. Là, bien sûr, on peut recevoir des avalanches venant d’en haut… mais une avalanche que l’on reçoit est toujours moins probablement dangereuse que celle que l’on déclanche soi même…

Mais donc là, les conditions étaient tout de même particulièrement dangereuse, avec des masses énormes de neige peu stabilisées… sans compter le vent qui a fait son travail là dessus en altitude.

Il faut donc croire que Chanin n’aura pas eu de visite cette hiver… Quel dommage.

Heureusement, des yeux amicaux veillent…
et voilà Chanin le 24 février dernier…

Les seuls visiteurs sont les renards et les chamois dont on voit les traces à côté du chalet. Paradoxalement la quantité de neige ne semble pas extraordinaire autour de la maison, mais c’est l’effet du vent qui souffle toujours très fort en hiver et qui dégage l’arête.

On voit aussi bien la neige qui recouvre le toit de la "cave" et qui fait la jonction avec le sol… tant mieux, c’est le secret de la longévité du chalet et de sa résistance au vent qui justement souffle toujours de là (voir la congère en haut à droite).

 

Vous pouvez voir cette joli photo en plus gros là:

http://geo.hmg.inpg.fr/caplain/aviation/jpegs/020224/:

ou en encore plus gros là:

http://geo.hmg.inpg.fr/caplain/aviation/jpegs/020224/L/21.jpg:

Bravo… et merci au photographe aviateur Michel Caplain.

Chanin est le seul chalet d’alpage à bénéficier d’une surveillance aérienne constante… Quelle chance

Janvier 2002

Nous ne somes pas allés à Chanin à Noël… (quel dommage), mais néanmoins… des nouveautés.

D’abord, les dernières photos du chalet, prises le 1er janvier 2002 par l’aviateur de montagne Michel Caplain (voir son site) bravo et merci à lui…

Des photos d’avion extraordinaires… attention les yeux:

Ou bien, regardez ce sont les mêmes photos, mais en beaucoup plus gros, ça met plus de temps à charger, mais on peut zoomer sur la chalet et c’est très joli.

1er novembre 2001

Les vacances de la Toussaint correspondent très souvent à une période formidable en montagne:

  • avec du beau temps, avec une température agréable pour marcher,
  • avec une belle lumière (douce et dorée), mettant en valeur l’herbe déjà jaunie, et les couleurs variées des arbres.
  • et pas encore trop de neige.

Cette année ne nous a pas déçus.

Les Aiguilles d’Arves depuis la Cîme des Torches, au dessus de Chanin: il manque juste quelques mètres pour être à 3000m

Les Aiguilles d’Arves et Chanin:

(on apperçoit une tache verte dans l’herbe jaune: c’est un petit sapin bonsaï trouvé dans une combe à la même altitude (2200m) et qui a été transplanté là – à titre d’essai-)

Chanin et les Aiguilles d’Arves:
Chanin vu d’en haut, avec le Mont-Blanc à l’horizon (on ne le voit pas bien sur cette photo car il est tout blanc, justement)

Nous avions deux objectifs pour cet été :

  • la toiture de la "cave" (appentis accolé au chalet)
  • et améliorer encore le chemin principal de Chanin, en particulier la pénible traversée dans les "arcosses".

La toiture de la cave a pu être réalisée de façon satisfaisante… Mais ce n’était quand même pas rien.

Il a d’abord fallu démonter l’ancienne couverture en tôles… et il était temps, tout était bien mouillé en dessous et depuis un an, commençait à pourrir. Notre réparation de fortune n’était pas très étanche.

Ensuite renforcer la charpente (5 tonnes de lauzes + la neige qui va se poser dessus… ) Pour celà nous doublons chaque chevron par un second tout neuf (les chevrons de la cave étaient tous d’origine… et pas vraiment neufs…). Et nous calons le tout pas des colonnes directement sur la poutre sablière posée sur le mur.

 

 

Après quoi nous avons attendu la venue du professionnel des Lauzes: René Gaidet de la Rosière (près de Bourg Saint Maurice) n’avait pas reculé devant le fait d’avoir à monter à pieds au chantier… Mais il faut dire que pour lui ce n’était pas grand chose: 1h 20 depuis "Pré Rieu" Record absolu (on met habituellement 2h 30). Marc a réussi à le suivre pour sauver l’honneur, mais moi (Louis) non, je suis arrivé 20 minutes plus tard.

Affreuse surprise au moment de déballer nos paquets de lauzes. L’incroyable masse de neige de l’hiver dernier avait broyé une bonne partie de ces lauzes sous son poids. Environ 2 des 5 tonnes étaient cassées en morceaux plus ou moins petits.

Heureusement que notre lauzeur, en vrai professionnel, a pu s’arranger pour faire un travail magnifique avec ce que nous pouvions lui fournir comme matériaux. Il a travaillé a peu près sans s’arrêter pendant deux jours… Formidable

Chanin est maintenant tel que nous l’avions prévu en 1991 afin de le rétablir dans son état probable du début du siècle.

 

 

 

 

 

Il restera à reprendre des murs qui menacent de tomber, en particulier le mur de la cave qui a été endommagé par l’eau et le gel quand la toiture a été abîmée par la tempête de 1999.

L’album de photos de cet été

Le chemin principal de Chanin a pu être amélioré.

Nous y avons trimé dur trois journées de travail, à couper des arcosses et piocher les passages les plus en dévers.

Nous prévoyons de repasser du Round-Up au début de l’été prochain pour poursuivre notre lutte contre les grandes plantes qui trempent le passant jusqu’à la taille. Le dernier traitement, il y a 4 ans (?) a eu un effet très positif, qui se fait encore sentir aujourd’hui, les plantes qui ont repoussées sont plus belles et moins hautes.

 

 

 

 

Matinée mémorable: des croissants chauds à 2200m
Un matin à 8h 30 alors que nous admirions la si belle vue du matin à Chanin, un petit avion est passé, puis repassé en rase-mottes, et a largué juste devant le chalet un petit parachute accroché à un container en carton contenant des croissants chauds et un pot de marmelade d’orange… Ce sont des croissants records… non seulement en altitude, mais aussi parce qu’au total ils ont dû coûter plus cher que ceux facturés au Ritz et enfin parce que je ne crois pas que jamais des croissants aient été autant appréciés et goûtés. Est-ce l’amitié ou la technique qui a permi cette prouesse?

 

Et puis… séquence émotion, nous sommes montés fin juillet avec Renée G. ancienne habitante et propriétaire du chalet… elle y a habité pendant deux mois tous les étés depuis l’âge de 4 ans. Elle y était monté pour la dernière fois en 1971. Et trente ans après… s’y retrouve comme chez elle, évoquant sa vie au quotidien dans cet alpage.

 

 

 

 

 

 

 

 

(Autres photos sur: http://geo.hmg.inpg.fr/mto/jpegs/010730/ )

 

Il reste encore un petit peu de travail (de quoi occuper plusieurs été):

  • un passage qui devra être également pioché dans cette traversée,
  • du travail entre "le plâtre" et les "voûtes du motet"
  • à finir d’ouvrir le chemin par Coirnavan
  • à finir d’ouvrir le cemin par l’ancien chalet de l’Arcosse + le débroussailler sur toute la longueur !
  • quand on aura fini cela, il faudra sans doute reprendre au début :-), avec l’aide des autres gens se préoccupant des chemins dans ce secteur (c’est à dire une sympathique équipe de chasseurs)

L’album de photos de cet été

Il y a quelques petits travaux utiles à faire à l’automne pour que le chalet ait le plus de chance de passer l’hiver dans de bonnes conditions.

  • Il faut vraiment bien tout fermer, car une porte mal fermée serait catastrophique (la première tempête d’hiver aurait bien des chances de tout arracher).
  • Il est utile de protéger au maximum l’intérieur de la neige qui sera puvérisée à travers la moindre fente pendant tout l’hiver, surtout sur le côté ouest du châlet (d’où vient le vent le plus fort).
    • Des tôles galvanisées de 2m x 1m sont clouées à l’extérieur des 2 portes du bas. La porte de la grange ayant été le plus possible doublée à l’intérieur pour boucher les trous et retenir la neige à l’extérieur.
    • Une grande bâche en plastique est tendue derrière toute la façade ouest afin de recevoir la neige filtrant à travers les fentes du mur et de la porte. Cette neige poura ainsi fondre au printemps et partir dans le sol, au lieu de fondre sur le mobilier de la cuisine.
    • Dans la grange, c’est encore une tôle qui est clouée à l’intérieur, devant le bas de la porte, afin de guider l’eau de fonte vers l’extérieur.
  • Le foin est assez précieux pour nous. Il doit être remué et placé au meilleur endroit possible avant l’hiver pour qu’il ne soit pas trop mouillé et qu’il ne pourisse pas.
    • Le foin nous est indispensable comme matelas dans les lits et dans la grange (qui sert de chambre d’amis quand nous sommes un peu nombreux. Le foin des lits est donc remonté de la cuisine vers la grange, pour qu’il ne reste pas à pourrir dans les lits.
    • Le foin participe à la protection de la toiture contre les tempêtes. Le poids du foin sur le plancher de la grange est appréciable, mais le foin est utile également pour amortir les coups de boutoir du vent à l’intérieur de la grange, limitant les risques que la toiture parte comme un aéroglisseur (la moitié des chalets d’altitudes finissent comme ça :-((
    • Il n’est pas facile de faire du foin là-haut: c’est fatiguant de faucher (avec faible hauteur d’herbe, les mottes et l’altitude), et il faut plusieurs jours consécutifs de beau temps fin juillet. Alors, on tient à notre petite meule de foin.

Enfin une petite photo du Joker pour s’avancer dans la montée:

Mais seuls les pros du trial montent pour l’instant jusqu’en haut (les passages en dévers du chemin, les passages de torrent, et autres obstacles découragent les amateurs – que nous sommes pour l’instant) En faisant la première partie facile du chemin, nous parvenons à gagner presque une heure dans la montée… mais il ne faut pas avoir trop de sac et s’il pleut (ou qu’il neige ! ) pendant qu’on est en haut… problème pour revenir. Donc ce sont quand même les pieds qui restent le meilleur moyen de locomotion, et Chanin restera toujours loin, ne craignez rien.

Album de photos

 



pour mettre
dans l’ambiance


débroussaillage
et piochage


démontage de la
couverture en tôles
endomagée
en décembre 1999


la charpente est
renforcée


Louis est
LE spécialiste
du planter de clous

encore des p’tits clous


un coup de scie
sur les bords
Rien n’arrête Marc et sa Tronço


Piste de danse
pour chamois


pose de la
1ère lauze

travail du soir


idem, vu de + près


reprise de bon matin
Mais dur… gel sur le toit


on garde le rythme


on garde le rythme


Mais c’est que ça avance !


balayage


Dernier calage

c’est fini

c’est tout bo

n’est-ce pas?

photo prise par
une marmotte


vue d’avion


autre vue d’avion


autre vue d’avion

autre vue d’avion


autre vue d’avion


livraison des
croissants chauds

 

Vous trouverez d’autres photos de Chanin et des environs dans le site que notre ami, Michel Caplain, a dédié à ses photos vues d’avion:

http://geo.hmg.inpg.fr/caplain/aviation/jpegs/

Vous pourrez trouver là une magnifique photo de Chanin l’hiver dernier :


http://geo.hmg.inpg.fr/caplain/aviation/jpegs/010309/28.jpg

ou encore voire pratiquement la même photo l’été (on y voit d’ailleurs les paquets de lauzes préparés à côté):

http://geo.hmg.inpg.fr/caplain/aviation/jpegs/000810/18.jpg

Bon allez, encore une de face cette fois ci:

http://geo.hmg.inpg.fr/caplain/aviation/jpegs/000810/22.jpg

L’été 2000

Suite à la tempête de décembre 1999

donc été 2000, recherche des lauzes, recherche d’un "lauzeur", (la technique est assez difficile), et héliportage des 5 tonnes de matériaux sur place.

Chanin a eu chaud lors de la terrible tempête de décembre 1999. Particulièrement exposé tout seul sur son arête, déjà en temps normal le vent peut y souffler d’une telle force qu’il est parfois difficile même de tenir debout à côté du chalet.


Vu d’en bas, aux jumelles, le chalet semblait n’avoir pas trop souffert, sauf quelque chose de bizare au niveau de la cave.


En février 2000 expédition pour aller se rendre compte sur place: plus de 1000 mètres de dénivelée dans la neige par un chemin astucieux permettant de limiter les risques d’avalances…


Et… ouf, bonne surprise, effectivement, tout est intact… sauf la couverture en tôle de la cave qui a souffert. Des tôles ont été soulevées.



Une réparation de fortune permet d’éviter que l’eau rentre encore plus dans la maison…


Mais il sera impossible de les remettre en place. Tout s’est déplacé et on ne peut plus les réemboîter.


Décision est alors prise de profiter des travaux indispensables pour remettre la cave avec sa couverture d’origine en lauzes.


Il a en effet été trouvé autour du chalet quelques grosses lauzes de 4cm d’épaisseur, de 60 ou 80cm de long sur 40cm de large avec les deux trous en haut pour les fixer, et l’explication ne peut être que la cave pas assez pentue pour les bardeaux en bois avait été couverte jusqu’au XIXe siècle en lauzes. Cette disposition est d’ailleurs encore visible sur certains chalets de Saint-Sorlin où la cave est couverte en lauzes, celles-ci même recouvertes de terre, ce qui permettait en plus d’avoir une bonne isolation conservant la cave au frais.


Un morceau de lauze descendu a permis de voir que la société Cabo-Canals à La Bathie propose des Lauzes d’espagne noires qui ressemblent exactement. Un calcul rapide montre qu’il faut près de 5 tonnes le lauzes pour couvrir la cave… et donc qu’il faudra aussi en renforcer la charpente.

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