Ça y est, le Chanin refait à 10 ans…
Le chalet lui même doit avoir près de 600 ans, ou plus (voir l’étude: "Le chalet de Chanin"), mais nous l’avons refait en été 1992, et il a donc tenu 10 ans. C’est beaucoup plus que ce que laissaient espérer les pessimistes…. " Ca ne tiendra jamais…" alors, on est bien content. D’autant que de toujours, Chanin, particulièrement exposé aux vents sur sa crête a toujours dû être plus ou moins refait assez régulièrement.
Encore que nous restons humbles. C’est vrai qu’il a résisté même à la terrible tempête de Noël 99, mais peut être que la chance nous a un peu aidé, si le vent s’y était pris un peu différemment… Pour parodier Gérard d’Aboville disant après sa traversée du Pacifique: "ce n’est pas moi qui ai vaincu le pacifique, c’est lui qui m’a laissé passé", je dirais: "Ce n’est pas notre ouvrage qui a vaincu les tempêtes, ce sont elles qui l’ont laissé debout…"
En dix ans, il n’a pas pris une ride, juste un petit peu de patine de bon alloi.
Voyez, par exemple ces deux photos, la première prise en septembre 1992 juste après la reconstruction, et la seconde en été 2002 par un visiteur ami.
Cet été, nous n’avons pas pu profiter beaucoup du bon air de Chanin (un peu quand même, heureusement). En effet, Chanin, c’est bien, mais cela suppose une base de départ. En l’occurence, notre maison de village, presque mille mètres plus bas, au Villard de Saint Jean d’Arves que vous voyez là.
Et comme la famille s’aggrandit, et qu’en plus nous sommes deux frères, nous avons racheté un bout de ruine derrière chez nous pour la réhabiliter. Alors, voilà, au programme: maçonnerie, charpente, couverture etc etc…
Etat d’origine…
Démontage de la toiture pourrite
Mise en place des nouveaux éléments de charpente
Couverture… et on voit le travail de maçonnerie pour boucher les trous des murs.
Cliquez celle ci pour l’aggrandir et avoir en plus des légendes…
Et voilà, c’est presque fini, il ne reste plus (!) qu’à mettre une couche d’isolant des liteaux, de l’aggloméré marine, re-des-liteaux, du "paradial", re-re-des-liteaux-mais-plus-gros, et les tôles… Ce sera fait.
On voit aussi sur cette photo Chanin juste en face sur son arête, et la première maison de base au toit de bardeaux connue sous le nom mystérieux de "Maison de Jéricho"
Mais Chanin n’est pas resté seul. Quelques courageux visiteurs y sont allés, et certains nous ont parlé sur Internet de leur promenade, soit avant, soit après.
Voici par exemple quelques magnifiques photos que nous a envoyé un accompagnateur en montagne de passage dans la région: Jean Pierre Riond.
Album de photos de la montée à Chanin…
En voici deux ou trois extraits:
D’abord, dans la montée, l’un des très nombreux Lys martagon qui pullulent sur le chemin:
Ensuite, l’arrivée à Chanin… vous l’avez déjà vue juste au dessus, mais vous pouvez la voir là en plus gros
Après, on continue à monter sur le Plan de la Gouille, là on voit chanin de dessus:
Et puis, en montant toujours sur l’arête vers la cîme des Torches, la vue commence à se dégager de plus en plus,
Et en prime, si en plus vous cliquez sur cette dernière image, vous aurez la légende avec le nom des choses que l’on y voit…
Et enfin… il ne fait pas toujours beau à Chanin. C’est vrai qu’on pourrait croire, parce qu’on prend toujours les photos quand il fait beau… alors voilà Chanin sous la pluie:
Et en fait, ce n’est pas désagréable, la montagne a une ambiance extraordinaire dans le mauvais temps. Je ne parle pas des orages qui sont toujours extraordinaires là haut… et même parfois terrifiant. La veille du jour où j’ai pris cette photo (vers le 28 juillet), l’orage me tombant dessus dans la montée m’a fait motivé pour monter à toute vitesse (1 heure depuis le torrent du Vallon où j’avais laissé la moto).
Au retour le lendamain, programme plus calme: pluie et brouillard, calme, tranquilité, isolement, moments extraordinaires, même si en descendant dans le chemin, les herbes hautes gardant les gouttes d’eau vous mouillent inexorablement à un point tel qu’en moins de dix minutes les "super guides" sont transpercées, et que l’on a l’impression d’avoir plongé jusqu’à la taille dans un torrent…
Et voilà, rendez vous après la Toussaint…